mardi 1 octobre 2013

CABO VERDE - Récit d'aventure (5)


Jour 7 - Ile de Santo Antao. Tarafal de Monte Trigo

Camino de Tarafal - Monte Trigo

Au programme du jour : Randonnée de découverte jusqu'à Monte-Trigo et montée jusqu'au volcan Tope Corona.

Camino de Tarafal - Monte Trigo


Après un petit-déjeuner de géant concocté par Maria, je prépare mes réserves en eau pour ce périple d'une vingtaine de kilomètres qui s'annoncent autant épique par la beauté des paysages traversés que par la chaleur frappant le tracé.

Petit déjeuner cap-verdien as usual ...


La destination du trek est Monte-Trigo. La particularité de ce village de pêcheur est d'être le village située le plus à l'ouest du continent africain et d'être totalement isolé du reste du monde. Hallucinant de voir qu'aucune route n'existe et que la seule possibilité de rejoindre le village est de marcher une dizaine de kilomètres depuis Tarafal, ou alors de prendre un bateau de pêcheur.


Chemin infinie
Composé d'une centaines de personnes, la pauvreté est omniprésente dans le village. Les maisons construites dans un alliage de boue, pierre et morceaux de métaux récupérés. Comme dans la majorité de la population résidant sur l'île de Santo Antao, les activités économiques dominantes sont l'agriculture (faible du fait de la sécheresse chronique sur cette zone de l'île), la pêche, et l'élevage de porc-chèvres-boeuf. L'économie de ce village est circulaire, quasiment aucune denrée n'est exportée dans d'autres villages et les habitants fonctionnent sur ce un système ressemblant plus ou moins à du troc même si l'échange monétaire est présent. Je t'achète ta chèvre 1000$ pour et te vends 1000$ de poisson ...

Maison typique de Monte-Trigo
L'autre particularité de Monte-Trigo est d'être un village fonctionnant à 100% à l'énergie solaire. Ce projet financé par l'Union Européenne est une avancée incroyable pour le cap-vert et plus largement le continent africain. Car au cap-vert, comme au Sénégal, pas de pétrole à l'horizon et pourtant la quasi-totalité de l'électricité est produite à partir de cette énergie fossile ... un véritable gâchis économique et environnemental. Projet pilote au cap-vert, j'espère que cette initiative fera des émules. 


Monte-Trigo

Après cette visite du village et quelques échanges autour d'un coca-cola frais avec les habitants du village, j'attaque l'ascension du volcan Topo de Corona, le second plus grand volcan du cap-vert après celui de Fogo. A mi-chemin, la chaleur était trop forte et mes réserves d'eau à vide, je rebrousse chemin. L'année dernière une personne y est décédée ...

Volcan - Tope Corona

Vue sur Tarafal depuis la montée de Tope Corona

Paysage aride sur le volcan
Après quelques heures de marches, une chaleur de l'espace et des dizaines de litres de sueur, je rejoins Tarafal pour aller m'étendre sur la plage comme une larve desséchée ... j'aurais été un bon hameçon.
 
Plage de sable noir à Tarafal

Le repos n'est que de courte durée lorsqu'un groupe de trois pêcheurs cap-verdiens vient m'aborder pour enfiler quelques verres de Grog en leur compagnie. Eux totalement ivre et moi totalement explosé de la journée, j'accepte sans hésitation !! Sans comprendre grand chose à leur créole, les heures passent et je finis par m'endormir sur la plage. Heureusement Maria vient me réveiller, la Cachupa est prête, l'heure de manger a sonné !

Repas du soir : Cachupa - Plat de poisson - Riz - Patates - Papaye



Comer, Beber, Durmir ... Hasta Manana los amigos !!


Maison de cochon

Cimetière ...

Landscape

Il fait chaud !!


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