mercredi 2 octobre 2013

CABO VERDE - Récit d'aventure (6)

Jour 8 - Tarafal / Ribeira das Patas / Alto Mira




Au programme de la journée : Matinée de repos à Tarafal avec session plongée sous-marine (Snorkeling). Après-midi de 4x4 et de Trek pour prendre la direction de Alto Mira.


Comme d'habitude (mais on ne s'en lasse jamais) un petit-déjeuner copieux m'attends au réveil. Le ventre bien remplie j'enchaîne sur une activité géniale : session snorkeling afin d'explorer les fonds marins cap-verdiens. Armée d'un masque & tuba, je découvre des bancs de poissons aux couleurs bleus, des anguilles, des gros crabes, des poulpes et autres poissons plus ou moins gros. Dépaysement garantie, j'avais l'impression d'être seul dans l'océan avec tous ces poissons.Cette petite bourgade de pêcheur qu'est Tarafal offre décidément de grands moments de calme et de découvertes inattendues. 

Malgré l'expédition de 3h depuis Porto Novo pour y accéder et des conditions de vie "sommaire" pour une personne ne souhaitant pas voyager en mode "routard", Tarafal vaut plus que le détour pour ses paysages, ses randonnées, ses Ribeira isolées, son Volcan, ses pêcheurs, sa gaité, son rhum ... et plein d'autres petits délices à découvrir !

Après la pause déjeuner, je rejoints l'équipe française de Club Aventure qui m' aimablement proposé de me conduire jusqu'à Ponta Sul afin que je rejoigne Ribeira Das Patas puis le village d'Alto Mira.

Arrivé à Ponta Sul, c'est une nouvelle aventure qui démarre. Me voilà au milieu du désert avec le nom d'un village comme point de destination. A moi de faire le nécessaire pour trouver mon chemin. Après quelques heures de marche, je rejoins un village nommé Lagedos où j'y fais la connaissance d'agriculteurs m'indiquant le chemin menant à Alto Mira.

D'après eux c'est "Muito Longe" et pas faisable dans la journée, je devrais plutôt me reposer à mi-chemin à Ribeira das Patas. Têtu comme une mule, je continu le trek en direction de Alto Mira peut importe les avertissements. Au pire je dormirai à la belle étoile, au pire du pire je dormirai à la belle étoile sous la pluie, au pire du pire du pire ... ! 


Le Trek jusqu'à Alto Mira est grandiose. Les montagnes environnantes semblent sortir d'une conte de fée pour ultra-trailer ou d'un film du Seigneur des Anneaux. D'ailleurs, j'ai la sensation d'être Frodon au milieu des terres du Mordor, qui essaye d'accélérer le pas pour éviter la nuit et les attaques de méchants Orcs de l'armée de Sauron. Bref, stop le LSD.




Arrivée à Alto Mira aux environs de 19h30, j'avais peur de ne pas trouver de lieu où dormir. Finalement en moins de cinq minutes, je trouve une pension familiale incroyable : La casa de Amadeu.  Pour 2000$/jour (20€) je bénéficie d'un logement impeccable, d'un breakfast et repas du soir irréprochable.




La soirée se déroule avec la famille de Amadeu. J'en profite pour faire connaissance avec les enfants, échanger quelques blagues et anecdotes puis épuisé je vais rejoindre le lit. Malade comme un chien avec une fièvre de l'espace, ce n'est pas la meilleure nuit que je passe au cap-vert.

Jour 9 - Alto Mira - Plateau de Moroço

Encore malade, frissonnant et tout barbouiller de ma nuit agitée ... j'ai quelques instants hésiter à prendre la direction des montagnes. Mais ça aurait été trop bête de gâcher cette merveilleuse journée au lit alors que des paysages magnifiques et peu explorés m'attendent à quelques mètres.







Petit-déjeuner ingurgité, j'enfile le sac à dos et direction le plateau de Morrocos quelques 1200m+ de dénivelé plus haut afin d'observer le cratère "Gudo de Cavaleiro". Encore une fois les paysages sont sublimes et je fais la rencontre inattendue d'un agriculteur de Alto Mira. Ce dernier m'explique que tous les jours et ce malgré les aléas climatiques, ils montent à la cime travailler la terre. Une force physique et mentale impressionnante, un exemple de courage à montrer dans notre France trop souvent plaintive de sa vie quotidienne. Hey Oh les amis, regarder plus loin que le bout de votre nez et réfléchissez à votre chance de vivre offrant une stabilité et des services sociaux comme le notre.





Stupéfait de la balade, je passe une grande partie de l'après-midi à discuter avec les agriculteurs et éleveurs de chèvres afin d'appréhender leur vie quotidienne. Une vie de dur labeur dans la montagne mais un sourire et une sérénité inspirante.


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