samedi 5 octobre 2013

Agression à l'arme blanche

C'est sous le choc que j'écris cet article, sous le choc d'avoir été agressé à l'arme blanche en cette soirée du 4 Octobre 2013.

Accompagné de mon colocataire, nous voulions rejoindre en scooter une soirée Slam organisée dans Grand Dakar. Sur le trajet, deux personnes motorisées et armées d'un couteau de chasse assez effrayant nous menacent et essayent de nous faire tombée du scooter. Après une tentative de fuite avortée par le manque de puissance du scooter, nous sommes obligés de de nous arrêter, les agresseurs nous menaçant au couteau et essayant de nous faire tomber sur l'autoroute. 

"Donne moi ton sac où je te tue !", une phrase qui nous paralyse devant le couteau de 30cm se tenant devant nos yeux. Au final, je suis dans l'obligation de céder mon sac à dos aux agresseurs. Même si il est toujours désagréable de se voir dépouiller de sa carte d'identité, de sa carte bancaire, d'une 50aine d'euros, de lunettes Oakley, d'un casque audio Beats ... l'important est d'avoir la vie saine et sauve. 

A cet instant, je réalise vraiment que l'histoire de ce soir aurait pu se terminer dramatiquement. Nous étions seul,  sans défense et sans issue de secours et sur un lieux totalement sombre (L'éclairage public n'existant que sur le centre ville de Dakar). Ce soir l'instinct de survie a primé, et nous n'avons voulu mettre notre vie en danger pour sauver quelques biens matériels ou pour garder une quelconque fierté.

La violence de l'agression fait réfléchir et pleins de questions trottent dans la tête :
  • Avons-nous bien réagi en essayant de résister ? 
  • Aurions-nous dû essayé de fuir ? 
  • Les agresseurs étaient-ils prêts à nous "planter" ? 
  • Qu'avons nous fait de mal pour que cette situation se produise ?
Notre intime conviction était que ces gars là n'avait rien à perdre, et n'aurait pas hésité une seconde à nous ruer de coups si la situation s'envenimait. N'ayant pas envie de rejoindre les tristes faits divers apparaissant sur France24, nous avons fait un choix, bon ou mauvais toujours est-il que nous avons choisi.
Ce triste épisode est malgré tout une expérience de plus à laquelle il faut tirer des conclusions  : Dakar, malgré une stabilité et sécurité apparente,  regorge d'agresseurs, et l'insécurité y est bien présente. Certes, ce type d'histoire n'arrive que peu dans le centre-ville (Le Plateau) où sont normalement logés les expatriés étrangers. Cependant dans la banlieue de Dakar où nous habitons, un couvre-feu est à respecté, et nous allons avertir l'ambassade sur ce point.

Cette agression est suffisamment grave pour en prévenir d'autres.

Dieu merci, plus de peur que de mal.


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