mercredi 30 octobre 2013

Le projet GAWOOR

Gawoor est un slogan wolof « Gaw te woor » qui signifie « rapide et sûr ».


Gawoor est également le nom du projet innovant de création d'un réseau de distribution de produits frais et congelés au Sénégal.

Fruit de l'imagination de Alexandre Castel, fondateur de Station Energy Services, le projet Gawoor s'inscrit en véritable défi "intra-preneurial": entreprendre au sein de l'entreprise.

Car la boutique Gawoor qu'est-ce que c'est au final ?

  • Une boutique solaire autonome en énergie équipée de kit solaire BBOXX fournis par Station Energy Sénégal. Alimentée à l’énergie solaire, nous offrons des solutions de conservations des aliments au frais dans des zones isolées non reliées au réseau électrique, et où respecter la chaîne du froid est impossible. 

  • Un service de proximité adapté au ressources financières des populations locales. L’objectif est de proposer au sénégalais « lambda », quel que soit son niveau social, d’avoir la possibilité de s’approvisionner dans son quartier des produits locaux, à n’importe quelle heure, à bon prix et ce sans avoir à parcourir des kilomètres. 

  • Un vecteur de développement économique local. Gawoor distribue des denrées alimentaires produites localement sur le territoire sénégalais et assure donc des débouchés économiques aux pêcheurs, éleveurs et cuisiniers locaux. Poisson Thiof, Nems, Jus de Bissap, Thiakry et autres petites gourmandises sont ainsi proposés.

  • Un vecteur d'inclusion sociale & professionnelle. Toute la gestion management - opérationnelle du projet Gawoor a été confié à une équipe sénégalaise jeune et dynamique fraîchement diplômée d'école de commerce locale. Responsable de la recherche des fournisseurs, de la négociation des prix, du contrôle qualité, de l'approvisionnement des stocks, du marketing, de la vente ... Gawoor est un véritable transfert de compétences envers ces jeunes pleins d'ambitions et d'avenir. Il est passionnant de d'accompagner ces jeunes et ce projet fascinant en orientant les choix stratégiques, en leur apprenant de nouveaux outils de management (tableau de bords, gestion des stocks, suivi client, réalisation d'études de marché ...). 

  • Des conseils en alimentation et une sensibilisation environnementale. La boutique Gawoor sert de boutique relais pour conseiller les populations en alimentation et les sensibiliser sur certaines problématiques écologiques liées à la pêche, à l’élevage et à l’aviculture. Le projet étant de créer une taxe "consommateur-payeur" où les poissons menacées d'extinction ainsi que les aliments "hors saison" (type fruits et légumes) subiront une taxe malus. Le renouveau de la taxe carbone !



 

mardi 29 octobre 2013

Tu sais que tu vis au Sénégal quand … (2)


 
Serigne Touba

Quand pour appeler les gens dans les rues tu fais « Tss Tss »



Quand tu as vécu la rigueur du Ramadan et les excès du Tabaski



Quand tu fais « Whahale » (de la négociation) pour tout acte d’achat et que tu es même prêt à perdre 30 minutes de ta journée pour faire baisser le prix de 500FCA



Quand tu es capable de comprendre le fonctionnement des cars rapides



Quand tu sais qu’une conversation débute toujours par :

·      Salamelekoum

·      Malekousalam

·      Nenga Def ?

·      Mangifi rek

·      Et les activités ça va ?

·      Oui ça va très bien et toi la matinée ça va ?

·      Ca va, ça va. Et sinon ça se passe bien la matinée (après-midi, soirée) ?

·      … Et ça continue des heures comme ça



Quand les bières s’appellent Gazelle, Flag ou Castel et coûtent 1000FCFA (1,5€)



Quand sur la Corniche tu croises des centaines de personnes faisant exercices de musculation, courses à pieds, football et entraînements de lutte



Quand le Thieboudienne est devenu ton déjeuner quotidien



Quand tu t’es habitué à vivre 50% de ton temps sans électricité ni eau courante. Vive les douches à la bassine !!



Quand tu te ballades uniquement en Tongs



Quand tu es devenu un adapte des petits déjeuner au Tangana composés de Pain-Kiri et café Touba.



Quand quelques kilomètres de routes (souvent des pistes) se transforment en de longues heures de voitures



Quand tu entends les journées 100% crédit pour recharger ton portable



Quand tu essayes d’apprendre le Wolof … mais sans succès



Quand ton odorat n’est plus



Quand tu n’envisages pas un plat de cuisine sans au moins 5 oignons et 1 cube bouillon Maggi



Quand tu connais l’histoire des différents confréries islamique (Layène, Tijiane, Mouride …)



Quand l’effigie de Sérigne Touba est plus populaire que celle de Che Guevara



Quand tu bois du lait en poudre (Halib, Nido, Vitalait)



Quand la lutte est le sport national et que tu attends avec impatience les prochains combat



Quand tu es devenu expert en jus de bissap, bouye, dikhat et tamarin



Quand tu es la recherches d’une (ou plusieurs … polygamie héhé) femme Jongué



Quand tu manges le mouton avec la main



Où est Charly ?
Quand les femmes passent leurs journées à cuisiner et s’occuper de la maison



Quand tu découvres un Islam pacifique au possible



Quand les femmes portent toute des perruques



Quand tu t’es habitué au 30° et soleil quotidien



Quand tu n’envisages pas une journée sans partager un Thé Ataya avec tes potes au Surf



Quand tes Afterwork se passent au Surf



Quand tu rigoles lorsque les Sénégalais te disent qu’en Décembre il faut porter le pull


Quand les épiceries africaines sont ouvertes 24h et 7jours/7 : Kiri, Biskream, Choco-mousse, pain Tapalapa, Kirène et Jus Presséa 

vendredi 25 octobre 2013

Lemateki : améliorer l'alimentation-nutrition scolaire au Sénégal

Vidéo présentant le projet LEMATEKI : contraction du Wolof « Lekk, Magg, Tekki » (Manger, Grandir, Réussir) – il s'agit d'un programme de lutte contre les carences nutritionnelles touchant les enfants Sénégalais. Ce projet est soutenu par l'ONG sénégalaise Enda Graf Sahel, en partenariat avec La Laiterie du Berger, le Ministère de l’Education du Sénégal, et avec le soutien de danone.communities.
 
Lemateki cherche à résoudre la question de l’alimentation-nutrition à l’école via une double contribution
  • La distribution de produits nutritionnelle-ment fortifiés, hygiénique et locaux
  • Des actions de sensibilisation sur le thème de l'alimentation-nutrition à l'école impact social autour de la question de l’alimentation-nutrition (avoir une alimentation variée et équilibrée, respecter la chaîne du froid ...)
Une étude démontre qu'environ 1/3 des enfants sénégalais souffrent de carences alimentaires (vitamine A, fer, iode, zinc ...). Ce constat n'est pas étonnant en observant les habitudes alimentaires. Majoritairement composée de riz cuisiné en diverses sauces (à la viande, poisson, légumes) la cuisine Sénégalaise est pauvre en fruits et produits laitiers.

La raison à ce manque de diversité alimentaire est surtout d'ordre économique : Les ressources agricoles Sénégalaise étant presque inexistante (à l'exception de l'arachide et fruits et légumes que l'on trouve en Casamance) les prix augmentent continuellement. A Dakar, le prix des bananes est identiques aux prix des Bananes Ivoiriennes importées en France. Seule différence, le salaire moyen Français avoisine les 1200€ alors que le salaire moyen à Dakar est de 75€.

Ainsi de nombreuses grandes entreprises agro-alimentaires (Nestlé, Maggi, Nescafé ...) se sont engouffrées dans cette opportunité marché et proposent des alicaments "industriellement" enrichis en vitamines et micronutriments (bouillon cube, lait en poudre ...). Cependant, jusqu'alors aucune entreprise locale sénégalaise n'avait de solutions à proposer.
 La Laiterie du Berger, entreprise sociale sénégalaise, fabrique et commercialise des produits laitiers collectée auprès des éleveurs peuls de la région de Richard Toll (Nord Sénégal). 
  • Acheter du lait aux éleveur peuls est synonyme de développement économique local et de débouchés pour l'agriculture sénégalaise (+ de demande de lait = + de bête à élever)
  • La Laiterie du Berger cède à prix coutant ces produits aux ONG (Lemateki) et commercialise en vente directe à des tarifs adaptés aux ressources financières de la population sénégalaise (250CFA le 1/2 Litre de yoghourt)
  • Les produits Laiterie du Berger sont naturellement riche en macro et micronutriments & respectent les normes d'hygiènes (produits emballés en sachet individuel)
Social Business Philosophie : Résoudre un problème social par le moyen d'une solution économique !!

jeudi 17 octobre 2013

Tabaski !!

L’Aïd-el-Kébir, ou "Tabaski" en Afrique de l'Ouest Francophone (Sénégal Guinée, Mali, Togo, Côte-Ivoire ...) est la deuxième grande fête religieuse de l'Islam.

La tradition du Tabaski est de sacrifier un mouton en souvenir de Abraham qui a accepté de sacrifier son fils unique lorsque Dieu lui a demandé de prouver sa foi. Fort heureusement au moment  d'abaisser la lame, Dieu aurait envoyé l'ange Gabriel afin de remplacer l'enfant par un mouton. Cette parabole est commune aux trois religions monothéistes (Christianisme, Judaïsme, Islam)

Le Tabaski est également un moment de fête en famille et de partage envers les plus démunis. A ce titre après être saigné dans les règles, le mouton doit être découper en trois parts : la famille, les voisins et les plus démunis.

Invité chez des amis Sénégalais, j'ai eu l'opportunité de découvrir les rites religieux islamiques et vivre cette fête au plus près de la culture locale.

Vêtus de leur habits traditionnels les Sénégalais se retrouvent dans la maison familiale pour prier, sacrifier le mouton et préparer un repas carnée gargantuesque. Si les hommes sont responsables du sacrifice, les femmes sont responsables de l'activité cuisine. Entre la préparation des différentes sauces et la cuisson des différentes morceaux du mouton leur tâche n'est pas une mince affaire.

(1) Traditionnellement les plats servis au Tabaski sont : 
  • En entrée : Grillade de foie de mouton aux oignons
  • En plat de résistance : Pommes de terres frites et Méchoui en ragoût accompagnés d'un sauce oignons 
  • En dessert : Des grillades encore et toujours !!

La Tabaski est aussi l'occasion pour souhaiter les meilleurs voeux à ses proche et se faire pardonner si on a offensé quelqu'un.  Exemple : Balma akh (Pardonne moi) auquel on répond Balnala (toi aussi pardonne moi). La conversation se fini par un Dewenetii (à l'année prochaine)

A la fin de la journée, les enfants du voisinage récoltent les Ndewenel (étrennes) et paradent en tenues traditionnelles. L'occasion de prendre quelques clichés et d'immortaliser les beaux costumes "Macky Sall".

La famille
 
(2) Déroulement de Tabaski
    • La veille de Tabaski tout est purifié : maisons, ustensiles de cuisines et tissus sont consciencieusement lavés. 
    • Au matin, les hommes se donnent rendez-vous à la grande mosquée pour la prière
    • Après le sacrifice de l'imam, les hommes sacrifient l'animal
    • Les femmes s'activent en cuisine : préparation des sauces (oignons, moutarde), préparation du BBQ et des jus locaux (bouye, bissap, diktat)
    • Les femmes mangent sur le pouce entre-elles au fur à mesure des préparations
    • Les hommes mangent et ne s'occupent de rien ! On débat,mange et déguste du bon Thé Ataya
    • Repas et danse jusqu'au bout de la nuit 
 (3) Vidéo du sacrifice (âme sensible s'abstenir)


(4) Photos de la journée


Pauvre Bête

En boubou avec la maman

Sacrifice

No comment.

Dépeçage

Cours de boucherie

Séance boucherie en famille

Cuisine avec les femmes

Beurk!

Tout le nécessaire pour une bonne sauce

Préparation du Dibi

Dibi

Miam

Préparation du foie. 1ère partie à déguster selon la tradition (type de petit-déjeuner)



Préparation de Ataya

Le repas, moment de partage

Bismillah









mercredi 16 octobre 2013

Teranga & problèmes de VISA



Depuis début Juillet 2013 tout ressortissant étrangers souhaitant fouler le territoire Sénégalais doit s’acquitter d'un Visa Biométrique valable pour une durée de 3 mois pour la modique somme de.. 50€. Étant sur Dakar depuis maintenant trois mois, le temps était venu d'affronter l'administration sénégalaise afin de prolonger mon Visa.


(1) La prolongation de Visa est payante :  Tout les trois mois, prévoir un budget de 50€ et s'armer d'une grande patience.

(2) Prolonger son Visa est beaucoup plus fastidieux qu'obtenir l'entrée sur le territoire Sénégalais. Aucun renseignement n'existe pour informer sur la procédure à suivre et rien n'est encore réellement organiser pour le prolongement de Visa puisque cette bêtise est entrée en vigueur début Juillet : on est actuellement dans la phase expérimentation du protectionnisme sénégalais.

Du coup, c'est armé de mon scooter que je suis allé à la pêche aux informations dans Dakar avec comme ligne de mire un service de l'Etat : le SNEDAI (entreprise privée spécialisée dans les documents officiels). Trouver ce service n'a pas été une mince histoire : dans les différents ministères comme dans la rue tout le monde connaît le lieu mais étrangement les réponses ne sont jamais les mêmes. Résultat tu perds deux heures à faire le tour du centre-ville. 

NB : Le SNEDAI est situé sur l'avenue Léopold Sédar Senghor.

Arrivé au SNEDAI, tu t'aperçois que les employés ont pris la pause Thieboudienne. Après l'attente, tu t'acquittes des 50€ et on te remet un document d'enrollement à présenter à Cité Police sur la Corniche de Dakar. Hum .. ok mais c'est où cette cité machin ?

Arrivé à Cité Police les ennuis commencent. L'inspecteur "inspecte" mon dossier de prolongation et me questionne sur les raisons de ma présence au Sénégal. Honnête je lui réponds que c'est pour un stage ... Voulant m'emm^^der inspecter gadget exige une convention de stage et un justificatif hébergement manuscrit et signé par les autorités de police. Bingo j'ai gagné le droit de revenir à Cité Police !! 

Une fois les documents en ma possession, (après un passage assez mémorable au poste de police de Thiaroye pour le certificat d'hébergement) inspecteur Gadget m’accueille de nouveau dans ses locaux flambant neuf de paresses et d'incompétences. Non content d'avoir la convention de stage, Mr Gadget m'annonce que le document est falsifié et contient des allégations en anglais "Or nous sommes dans un pays francophones Hein". Comme si ça suffisait pas, on me réclame également ma carte étudiant de EMLYON (J'avais envie de lui demander si il voulait pas ma carte Quick ou Gaumont pat hasard ?). Manque de chance, cette carte étudiant était dans mon portefeuille qui est bien sûr ... volé !! Mr Gadget ne me crois pas et exige la déclaration de vol. Ne l'ayant pas en possession, ce dernier appelle le poste de police pour avoir confirmation que j'ai porté plainte. Vous le devinez surement mais les agents de police n'ont rien noté lorsque j'ai fais la déclaration de vol. Du coup Mr Gadget me prend pour un menteur et refuse de me faire le VISA. Les nerfs à vif, je lui propose quelques CFA pour régler la situation et ce dernier accepte la "passe" pour la modique somme de 6€ (5000CFA) ... Pathétique.

Heureux d'en finir je ne suis pas au bout de mes peines puisque l'imprimante tombe en panne. Impossible d'imprimer le nouveau visa biométrique. Après 4h d'attentes, on m'invite à retenter ma chance dans quelques jours ... Tabaski oblige (Aïd el Kebir) !!

Le Sénégal, connu pour être une terre d'hospitalité, est un pourtant un pays qui tend à se replier sur lui-même tant au niveau des volontés politiques d'imposer le Wolof comme langue officielle nationale (au lieu du français) qu'au niveau de la politique d’immigration qui c'est rigidifier.

Ce n'est pas en compliquant les procédures d'entrée des étudiants ou des professionnels que le Sénégal ferra germer l'innovation, le progrès et développement dans son espace. 

Une barrière de plus s'ajoute au futur du pays.

samedi 12 octobre 2013

CABO VERDE - Récit de (fin) d'aventure

Jour 12 - Ponta do Sol (Santo Antao) / Praia (Ile de Santiago)


Marché Supicara - Praia

Une longue journée de voyage s'annonce en Bus, Ferry, Avion puis Taxi. L'objectif de la journée est de rallier la capitale du Cap-Vert, Praia et trouver l'appartement d'un ami rencontré durant mon séjour à Cruzinha.

Fort heureusement, le destin ne me réserve aucun imprévu. Aucun retard n'est à constater concernant le ferry reliant l'île de Santo-Antao à Sao Vicente ou l'avion de la TACV (compagnie capverdienne) reliant Mindelo (capitale de l'île de Sao Vicente) à Praia. 

C'est avec nostalgie que je quitte les terres de la montagneuse île de Santo Antao. Tellement de bons moments durant cette dizaine de jours de voyage. Une promesse, j'y reviendrai avec de beaux projets concernant le trail-running et le VTT enduro.

Arrivé sur Mindelo, je prends la direction du marché local afin d'échanger avec les commerçants et découvrir toute les denrées produites sur le sol capverdien. Des bananes succulentes (rappelant le goût des bonbons Haribo); des confitures exquises (papaye, goyave); du fromage de chèvre n'ayant rien à envier à nos productions françaises; du poisson fraichement pêché et bien sûr des litres de Grogue et autres spiritueux locaux. La cerise sur la gâteau, une cuisinière m'interpelle et m'enseigne les secrets de la préparation d'une bonne cachupa (plat national). Occasion rêvé pour le passionné de cuisine que je suis.
 
Plaza Strella - Mindelo

Cachupa - Homemade
 

Arrivé à l'aéroport de Praia à 20 heure, c'est encore une fois l'aventure pour trouver l'appartement de mon ami. Car bien évidemment un aéroport n'est jamais au centre-ville, et que je n'ai aucune idée de l'endroit où aller sachant que cette ville m'est inconnue. Fort heureusement, j'ai tout de même un point de repère sur Praia (le café Sofia) et le taxi-stop m'y dépose sans encombre contre quelques billets.

Il est tard. Un fromage de chèvre et au lit !

Jour 13 - Praia - Dakar

Last day in Cabo-Verde. 

Mon vol étant programmé pour 14h, je dispose de toute la matinée pour découvrir (brièvement) la capitale capverdienne : Praia (capitale économique et adminstrative)

Cubano style


J'y fais la visite de son centre historique : le Platô. Lieu hautement cosmopolite où capverdiens, africains, sud-américains et chinois composent la société. 

NB : 

(1) Durant ce séjour, j'ai été sidéré la "colonisation chinoise" au cap-vert. Mis à part quelques épiceries tenues par la population capverdienne, toute les boutiques de textile et biens divers sont contrôlés par les chinois.  Cet impérialisme chinois caractérisé par des produits à bas prix et de mauvaises qualités permet à une majorité de capverdiens de s'équiper à bas coût, mais a également tué l'artisanat capverdien : du capitalisme pur et dur. Ces faux T-shirt du FC Porto et fausses tongs Havaianas rendent la pauvreté invisible au Cap-Vert et pourtant ...

(2) Le trafic de drogue, les pickpockets et autres agressions en tout genre ne sont pas rares à Praia, triste conséquence de la pauvreté omniprésente. Une des raisons à cette pauvreté est l'écart entre la densité  (1/4 des capverdiens vivent à Praia) et l'offre/demande emplois. 


Derniers instants colorés aux marché Supicara et direction l'aéroport pour rejoindre Dakar !! Boulot, Surf, Dodo me re-voilà.

Marché Mindelo

Praia

Marché Supicara - Praia

Marché Supicara - Praia

Marché Supicara - Praia

Marché Supicara - Praia

Marché Supicara - Praia

Marché Supicara - Praia

Lycée Praia - Fastfood






CABO VERDE - Récit d'aventure (8)

Jour 11 : Cruzinha Da Garça - Ponta do Sol



L'air iodé de l'océan Atlantique et l'effervescence des pêcheurs s'activant au port me réveille de bonnes heures en cette douce matinée. 



Le programme de la journée est de rejoindre le village le célèbre village de pêcheur de Ponta Do Sol en passant par les villages de Corvo et Fontainhas, une merveilleuse randonnée côtière.



A flan de falaises impressionnantes devant un océan déchaîné, cette randonnée m'a fait découvrir non seulement de superbe paysages mais également des villages isolées ou abandonnées dont Forminguinhas, Corvo & le haut perché village de Fontainhas.



Arrivé à Ponta do Sol, j'ai l'impression de redécouvrir la civilisation. Ce tranquille village de pêcheur est une destination touristique immanquable pour de nombreux tours-opérateurs. L'économie locale s'est adapté à cet afflux de touristique (Octobre-Mai) et de nombreux hôtels sont apparus. Par soucis de convivialité et d'aventure, je poserai mes valises dans une pension familiale : La casa de Leila Leite.




Aux abords de la côte, j'aperçois de nombreux pêcheurs accompagnés des poissons et autres petites douceurs ramenées de l'océan. C'est en observateur que j'assiste à ces moments de vie simple, admiratif devant tout ce savoir-faire. Santo Antao, ses montagnes, sa pêche est îlot de beauté au milieu d'un océan de pauvreté qui anime le quotidien des capverdiens. 



Agréable surprise, la fête du village est programmé pour ce soir. Avant de prendre la direction des bars, tout le village rejoint l'ancien aéroport désaffecté pour assister à une course hippique et y réaliser des paris. On est bien loin de Vincennes, l'ambiance est à l'Africaine. Adieu le champagne, bonjour la Cerveza, Grogue et Merguez !! 



Ensuite je passerai la soirée avec un un groupe de jeunes du village, en totale immersion dans cette fête locale !!