dimanche 29 septembre 2013

CABO VERDE - Récit d'aventure (3)


Avant de continuer la narration de mes péripéties, un peu d'histoire/culture ... sur le cap-vert !!

Brève Histoire du Cap-Vert

Jusqu'en 1456 et l'arrivée des explorateurs portugais, l'archipel des îles du cap-vert était inhabitées. La première île colonisé a été celle de Santiago (île de Praia), et où centre urbain fut érigé : Cidade Velha.

Le Cap-Vert connu deux périodes de prospérité économique : 
  • Le commerce des esclaves au XVIIe siècle
  • L'ouverture de lignes commerciales transatlantique à partir de la fin du XIXe siècle
Entre ces deux périodes de prospérité, l'archipel connu de nombreuses famines du fait de sécheresses à répétition, de la déforestation et du manque d'aide alimentaire de la couronne portugaise.

En 1956, le Cap-Vert s'associe avec la Guinée-Bissau (autre colonie portugaise) pour former un parti d'indépendance. Finalement en 1975 le Cap-Vert obtient son indépendance politique et économique. Considéré comme un pays pauvre jusqu'à cette année, le cap-vert est désormais reconnu comme un pays intermédiaire en voie de développement. Il est aujourd'hui aux alentours de la 150ème position dans le ranking établi par l'OMC pour mesurer la richesse des pays.

Culture & Langue

Du fait de son passé colonial, la langue officielle du cap-vert est le portugais. Le portugais est un enseignement obligatoire à l'école, et tout les documents administratifs, concours, etc ... sont rédigés dans cette langue.

Cependant dans la rue, les habitants cap-verdien parlent majoritairement le créole. Malgré quelques variations de créoles entre les îles, les cap-verdiens communiquent ensemble sous ce langage sans problème.

Le français et l'anglais sont parfois compris dans les zones les plus "touristiques". Pour ma part, j'ai parlé durant la totalité du séjour en espagnol comme tenu de sa proximité avec le portugais. Aucune difficulté pour me faire comprendre, communiquer, trouver mon chemin dans sur des sentiers difficiles et partager de bonnes soirées.

La Musique Cap-verdienne

Véritable métissage musical entre l'influence du zouk africain et de la musique portugaise, la musique capverdienne est une étonnante de beauté. Cesare Evora, née à Mindelo sur l'île de Sao Vicente, est un artiste mondialement connue pour son style musical appelée la Morna.

Durant tout mon séjour, j'ai eu à nombreuses occasion la possibilité de profiter de cette atmosphère musicale. Mon souvenir le plus fort est la soirée passé à Tarafal de Monte Trigo en compagnie d'une groupe de musique local. Accompagné d'une guitare acoustique, de percussions et d'un étonnant instrument réalisé avec une bouteille en verre de Coca-Cola les musiciens enchaînaient aussi bien les verres de Grog que des sons posés. Ne comprenant pas le créole, je n'ai pas saisie l'intégralité des paroles, mas d'après mes renseignements il s'agissait de titres faisant l'apologie de l'esclavage et des conditions de vie au cap-vert ... pauvreté mais bonne humeur !



L'économie du Cap-Vert

La faiblesse des ressources naturelles et les sécheresses à répétition condamnent l'économie cap-verdienne à de faibles perspectives de croissance par l'industrie ou l'exportation de fruits et légumes. 

Le Cap-Vert est un pays pauvre et la population locale peine à survivre. Mon oeil de touriste n'a pu apercevoir que le quotidien des habitants des îles de Sao Vicente, Santo Antao et plus marginalement de Santiago (une journée à Praia).

Sur les îles de Sao Vicente et Santo Antao, sauf rares exceptions aucune industrie n'est présente. De façon marginale la population a une activité dans le secteur tertiaire qui se développe peu à peu (tourisme). Mais en majorité la population composant ces îles montagneuses vie de l'agriculture et de la pêche. Certes le poisson et les bananes cap-verdienne sont un délice, mais le dur labeur nécessaire pour réaliser la pêche/récolte n'assure que des faibles revenus. Il est assez frustrant d'observer des agriculteurs gravissant des montagnes de 1000m, travaillant 12h/jour pour au final gagner quelques Escudos et tout recommencer le lendemain. 

La pauvreté n'est pas aussi visible qu'elle peut l'être à Dakar. Une des raisons à cela est l'arrivée massive des Chinois au Cap-Vert. Ces derniers vendent des vêtements, accessoires, produits alimentaires bas de gamme qui masquent la pauvreté. Habillé de chaussures nike et du dernier maillot du FC Porto il est difficile de reconnaître un jeune des bidonvilles de Praia, et pourtant ...

Selon moi, les axes de développement économique pour le Cap-Vert sont le tourisme et l'autosuffisance énergétique. Pour cela il est nécessaire de réaliser les investissements adéquats : route, bateau, aéroport en fonctionnement, centrale solaire ... Le tourisme ne pourra pas se développer à grande échelle sans de bonnes infrastructures assurant le transport des voyageurs. Aujourd'hui pour voyager inter-îles seul l'avion est possible car tous les bateaux sont en panne (à l'exception de Sao Vicente - Santo Antao); et pour voyager à l'intérieur des îles les routes laissant souvent place à des chemins de randonnée ...

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