mercredi 6 novembre 2013

Quand l’islamisme fait le lit de l’islamophobie - Now

Si le terme “islamophobie” signifie quelque chose, ce doit être la peur et la haine des musulmans, qui rendent plus difficile à ces derniers de vivre dans des sociétés plurielles et de fonctionner effectivement dans une culture et une économie mondialisées. Mais, selon cette définition, qui sont les pires islamophobes ? 



Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas ceux qui font profession de diaboliser l’islam, à l'instar du FN,  ni même ceux pour qui la haine pure est une sorte de hobby dément. Les pires islamophobes – les vrais islamophobes – sont les extrémistes musulmans violents usant d'un discours religieux pour justifier des actions "le Djihad" dont les seules motivations sont financières : trafic d'armes, trafic de drogues,  prises d'otages ...

Si il est ridicule d’assimiler l’islam au terrorisme, il faut pourtant souligner que c'est devenu l'apanage des différents médias Occidentaux ...

Or, les musulmans extrémistes violents ne sont pas seulement une minorité dans le monde islamique, mais une minorité dans une minorité. Si le terrorisme est un drame qu'il faut relayer, exacerber la peur et la haine sur les musulmans sera extrêmement néfaste pour les relations internationales futures de l'Occident.

Dans les rues de Dakar aujourd'hui (le 06/11/2013) de nombreuses personnes sont venus me présenter leurs condoléances concernant les deux journalistes français tués par AQMI au Mali. "Ce sont des terroristes, des bâtards qui n'ont rien à voir avec l'Islam. Le Djihad de AQMI c'est les armes et la drogue. Uniquement l'argent intéressent ces bâtards " me disaient-ils.

Ainsi plutôt que de dénoncer un Islam radical et terroriste, les médias devraient plutôt s'intéresser à la racine du problème : les enjeux géostratégiques des États Occidentaux dans la bande sahélienne. Le développement de AQMI est étroitement soutenue par nos gouvernements : l'argent de la contrebande d'armes, de drogue et de métaux précieux sévissant dans la bande du Sahel est ensuite blanchi dans le foncier et l'immobilier. 

A noter que d'après le gouvernement afghan, l'argent qui permettant à AQMI de mener ses combats proviendrait en grande partie de riches donateurs privés vivant dans la péninsule arabique, faisant transiter l'argent sur les places financières de Doha et Dubaï ...


mardi 5 novembre 2013

S'intégrer dans la société Sénégalaise

Après quelques mois sur le territoire Sénégalais voici quelques conseils & astuces pour bien s'insérer dans la société et vivre tranquillement au rythme de la Teranga.


1. Le Wolof tu apprendras ...

Ancienne colonie française et pays officiellement francophone, il s'avère que l'utilisation du français est très rare entre Sénégalais. Ici tout le monde se retrouve autour du Wolof. L'usage du français reste confiné aux bancs d'écoles et documents officiels ...  Ainsi toi "étranger" ne soit pas surpris d'entendre ce dialecte surprenant qu'est le Wolof. Maitriser les rudiments de cette langue, à commencer par les salutations, est essentiel pour être considérer par la population locale, éviter les arnaques et négocier (Wakhale). Degoulo Wolof (Tu ne parles pas Wolof ?)

2. Ton calme tu garderas ...

Loin de l'excitation de nos métropoles occidentales, le Sénégal est un pays où l'on prend le temps de vivre sans se presser, sans stress. Toi l"étranger", ton self-control sera testé dès ton arrivé à l'aéroport où tu devras affronter la nonchalance des agents de police et bancs des porteurs de bagages en quête de CFA. Même si tout est toujours plus lent et compliqué içi qu'ailleurs, il faut garder son calme, patienter et relativiser. L'essentiel c'est d'avoir la santé non ? Dans le cas où tu t'énerves, la situation empireras et joueras en ta défaveur c'est aussi simple que ça. Alors, keep control and be patient !

3. L'art de la négociation tu apprendras ...

Négocier au Sénégal fait partie intégrante de la vie quotidienne que tu sois un Toubab ou non. A quelques rares exceptions (épiceries et commerces en "dur"), tout est négociable et le prix annoncé est toujours surestimé. Le jeu de la négociation débute et après quelques minutes de marchandage un accord tu trouveras. Négocier est à la fois drôle et fatiguant : Toujours hallucinant de voir un "Taximan" réclamer 10000FCFA pour une course qui vaut théoriquement 1000FCFA.

Derrière ce jeu de négociation se trouve une réalité moins drôle qui est la précarité et pauvreté de la population urbaine sénégalaise. Les "Taximan" pour ne citer qu'eux travaillent à perte toute la journée : entre la location de la voiture et le prix de l'essence prohibitive leurs journées ne sont en rien rentable. Travailler est synonyme d'insertion sociale et d'activité mais souvent bien loin d'être une source substantielle de revenu.

4. Vivre archaïquement tu feras ...

Délestage d'électricité & coupures d'eau à répétition, vivre dans la banlieue Dakaroise oblige de revoir ses standards de vie. Oublies tes douches prolongées et garde tes bidons d'eau 10 litres pour ton confort minimum : WC, cuisine et douche.

5. Du riz tu mangeras et le fameux cube "Maggi" tu utiliseras ...

L'alimentation de base Sénégalaise est composée de riz et couscous de mil : Tout les plats emblématiques nationaux (Thieboudienne, Yassa, Mafé, Domoda, Kaldou, MBorokhé, Thiakry) en comportent. Traditionnellement le riz est consommé le midi et le Thiaré (couscous) le soir car réputé comme plus digeste. Aucun problème pour ton transit intestinal, chaque plat est pimenté et cuisiné avec une quantité assez impressionnante d'oignons.

NB : N'oublie pas d'acheter des cubes Maggi (appeler communément corrige Madame) pour ta "nounou". Un élément malheureusement indispensable car encré dans la culture culinaire. Je dis malheureusement car ces cubes sont conçus industriellement et beaucoup trop salé.

6. Les marabouts tu respecteras ...

Loin de l'image des Shamans que l'on peut avoir du terme "marabout" en Occident, au Sénégal ces personnalités élevés au rang de quasi-divinité sont des guides spirituels de confréries musulmanes. A Dakar, de partout tu trouveras des portraits à l'effigie de Serigne Touba (Grand Marabout & fondateur de la confrérie Mouride). Surtout ne t'avises pas d'émettre un jugement sur leurs richesses, leurs passeport diplomatique et pouvoir politique ... içi les marabouts sont des Intouchables. Le Sénégal étant un des seuls pays à ne pas perturber par des problèmes de guerres civiles ou conflits divers (sauf le cas Casamance mais c'est une autre histoire) en Afrique Subsaharienne, il n'y aucune raison de remettre en cause ce modèle. Mouais ...

7. Les salutations tu répéteras ...

Pour la population Africaine, saluer est gage de respect. Un Salamelekoum tu diras à chaque personne que tu croiseras. Surtout ne pas saluer à la va vite, mais s'intéresser à la personne et lui demander des nouvelles de sa journée. Tu verras, prendre du temps pour s'intéresser aux autres ça fait tellement du bien.

8. Le partage tu apprendras ...

Point de comportement individualiste dans une société basé sur la famille. Içi tout les repas se prennent en groupe et tout le monde mange dans le même plat. Le poisson et les légumes étant au centre du plat, équitablement la maitresse de maison servira ses convives. Dans l'

amitié et la bonne humeur tu dégusteras ton plat et par un "Neknna" et un petit Thé Ataya tu t'en iras.

samedi 2 novembre 2013

Les religions au Sénégal (1) - Les Mourides

Comprendre les religions et le fonctionnement de la société Sénégalaise implique de s'intéresser aux différentes confréries maraboutiques du pays. 



Qu'est-ce que ... Confrérie religieuse, Maraboutisme ?

Une confrérie se définie comme un ensemble de croyants suivant les préceptes religieux d'un guide spirituel : le marabout. Le fonctionnement de l'Islam Sénégalais est unique au monde : Le prophète ainsi que les guides spirituels sont représentés graphiquement et idolâtrés. Par exemple à Dakar : Murs, Bus rapides, Magasin, T-Shirt ... arborent la représentation du grand Sérigne Touba, la Wakeur TOUBA", communauté Mouride en Wolof. Fier de cet islam pacifique, les Sénégalais s'attire pourtant les foudres des musulmans les plus hétérodoxes pour qui toute tentative de représentation du prophète est un sacrilège.


La confrérie Mouride

Dans la région de Dakar, la communauté religieuse dominante est le Mouridisme. Cette communauté a été fondé par Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927) dans un contexte où la colonisation avait grandement perturbé l’équilibre social. Pour réformer et pacifier la société sénégalaise, Cheikh Ahmadou Bamba prôna l'orthodoxie envers les enseignements du Coran et de la tradition du prophète Mahomet, les préceptes du Soufisme et la valorisation du travail.

Dans cette communauté les notions de travail et de solidarité sont sanctifiés. Pour apprendre les règles religieuses, les fidèles sont envoyés dès l'enfance dans des écoles coraniques (les Dhara). Le fonctionnement de ces écoles est sujet à de nombreuses polémiques puisque  : si l'enfant (devenu un Talibé : fidèle en wolof) apprend l'arabe et le coran auprès d'un maître d'école religieux, il doit également allé mendier dans la rue pour découvrir la nécessité de la solidarité. Ainsi, partout au Sénégal l'on observe des milliers d'enfants dans les rues, totalement dénudés et mendiant à longueur de journée ... Sans surveillance, mal nourris, mal soignés voir ces enfants fait mal aux yeux. 

D'un point de vue politique et économique, la communauté Mouride a une forte influence au Sénégal. Le grand Cheikh (guide spirituel) est consulté par toute la classe dirigeante, et les transferts monétaires effectués par les millions de fidèles constituant la diaspora représentent plusieurs points de PIB.  Touba, la capitale spirituelle des mourides est devenue la deuxième ville du Sénégal du fait de son poids démographique et économique. Les dons recueillis par les fidèles servent à la construction constante de nouvelles mosquées ... 

Assimilable à un fonctionnement "féodal" cet islam représenté par une obéissance totale à un guide spirituel est source de stabilité au Sénégal. Ici pas de révolutions arabes ni de mouvements contestataires dans les rues. Le rôle des marabouts (en connivence avec le pouvoir ?) est de donner la de la confiance en l'avenir et prédire des jours meilleurs aux Talibés. Sous une totale obéissance au grand chef religieux, toute tentative de comportement autonome et spontané est rendu impossible. Pourtant les raisons de la colère sont nombreuses au Sénégal, entre l'inflation constante, la pénurie d'emploi, les coupures d'eau et d'électricité à répétition et les affaires de corruption dans les hautes sphères politiques !!

Vivant à Dakar, j'ai l'opportunité de vivre en pleine tradition "Mouride". Les fidèles du marché de Ouest-Foire (où je réside) m'ont invité à vivre une cérémonie religieuse se tenant tout les Vendredi. Chants et prières étaient au programme, je vous laisse observer : 




mercredi 30 octobre 2013

Le projet GAWOOR

Gawoor est un slogan wolof « Gaw te woor » qui signifie « rapide et sûr ».


Gawoor est également le nom du projet innovant de création d'un réseau de distribution de produits frais et congelés au Sénégal.

Fruit de l'imagination de Alexandre Castel, fondateur de Station Energy Services, le projet Gawoor s'inscrit en véritable défi "intra-preneurial": entreprendre au sein de l'entreprise.

Car la boutique Gawoor qu'est-ce que c'est au final ?

  • Une boutique solaire autonome en énergie équipée de kit solaire BBOXX fournis par Station Energy Sénégal. Alimentée à l’énergie solaire, nous offrons des solutions de conservations des aliments au frais dans des zones isolées non reliées au réseau électrique, et où respecter la chaîne du froid est impossible. 

  • Un service de proximité adapté au ressources financières des populations locales. L’objectif est de proposer au sénégalais « lambda », quel que soit son niveau social, d’avoir la possibilité de s’approvisionner dans son quartier des produits locaux, à n’importe quelle heure, à bon prix et ce sans avoir à parcourir des kilomètres. 

  • Un vecteur de développement économique local. Gawoor distribue des denrées alimentaires produites localement sur le territoire sénégalais et assure donc des débouchés économiques aux pêcheurs, éleveurs et cuisiniers locaux. Poisson Thiof, Nems, Jus de Bissap, Thiakry et autres petites gourmandises sont ainsi proposés.

  • Un vecteur d'inclusion sociale & professionnelle. Toute la gestion management - opérationnelle du projet Gawoor a été confié à une équipe sénégalaise jeune et dynamique fraîchement diplômée d'école de commerce locale. Responsable de la recherche des fournisseurs, de la négociation des prix, du contrôle qualité, de l'approvisionnement des stocks, du marketing, de la vente ... Gawoor est un véritable transfert de compétences envers ces jeunes pleins d'ambitions et d'avenir. Il est passionnant de d'accompagner ces jeunes et ce projet fascinant en orientant les choix stratégiques, en leur apprenant de nouveaux outils de management (tableau de bords, gestion des stocks, suivi client, réalisation d'études de marché ...). 

  • Des conseils en alimentation et une sensibilisation environnementale. La boutique Gawoor sert de boutique relais pour conseiller les populations en alimentation et les sensibiliser sur certaines problématiques écologiques liées à la pêche, à l’élevage et à l’aviculture. Le projet étant de créer une taxe "consommateur-payeur" où les poissons menacées d'extinction ainsi que les aliments "hors saison" (type fruits et légumes) subiront une taxe malus. Le renouveau de la taxe carbone !



 

mardi 29 octobre 2013

Tu sais que tu vis au Sénégal quand … (2)


 
Serigne Touba

Quand pour appeler les gens dans les rues tu fais « Tss Tss »



Quand tu as vécu la rigueur du Ramadan et les excès du Tabaski



Quand tu fais « Whahale » (de la négociation) pour tout acte d’achat et que tu es même prêt à perdre 30 minutes de ta journée pour faire baisser le prix de 500FCA



Quand tu es capable de comprendre le fonctionnement des cars rapides



Quand tu sais qu’une conversation débute toujours par :

·      Salamelekoum

·      Malekousalam

·      Nenga Def ?

·      Mangifi rek

·      Et les activités ça va ?

·      Oui ça va très bien et toi la matinée ça va ?

·      Ca va, ça va. Et sinon ça se passe bien la matinée (après-midi, soirée) ?

·      … Et ça continue des heures comme ça



Quand les bières s’appellent Gazelle, Flag ou Castel et coûtent 1000FCFA (1,5€)



Quand sur la Corniche tu croises des centaines de personnes faisant exercices de musculation, courses à pieds, football et entraînements de lutte



Quand le Thieboudienne est devenu ton déjeuner quotidien



Quand tu t’es habitué à vivre 50% de ton temps sans électricité ni eau courante. Vive les douches à la bassine !!



Quand tu te ballades uniquement en Tongs



Quand tu es devenu un adapte des petits déjeuner au Tangana composés de Pain-Kiri et café Touba.



Quand quelques kilomètres de routes (souvent des pistes) se transforment en de longues heures de voitures



Quand tu entends les journées 100% crédit pour recharger ton portable



Quand tu essayes d’apprendre le Wolof … mais sans succès



Quand ton odorat n’est plus



Quand tu n’envisages pas un plat de cuisine sans au moins 5 oignons et 1 cube bouillon Maggi



Quand tu connais l’histoire des différents confréries islamique (Layène, Tijiane, Mouride …)



Quand l’effigie de Sérigne Touba est plus populaire que celle de Che Guevara



Quand tu bois du lait en poudre (Halib, Nido, Vitalait)



Quand la lutte est le sport national et que tu attends avec impatience les prochains combat



Quand tu es devenu expert en jus de bissap, bouye, dikhat et tamarin



Quand tu es la recherches d’une (ou plusieurs … polygamie héhé) femme Jongué



Quand tu manges le mouton avec la main



Où est Charly ?
Quand les femmes passent leurs journées à cuisiner et s’occuper de la maison



Quand tu découvres un Islam pacifique au possible



Quand les femmes portent toute des perruques



Quand tu t’es habitué au 30° et soleil quotidien



Quand tu n’envisages pas une journée sans partager un Thé Ataya avec tes potes au Surf



Quand tes Afterwork se passent au Surf



Quand tu rigoles lorsque les Sénégalais te disent qu’en Décembre il faut porter le pull


Quand les épiceries africaines sont ouvertes 24h et 7jours/7 : Kiri, Biskream, Choco-mousse, pain Tapalapa, Kirène et Jus Presséa 

vendredi 25 octobre 2013

Lemateki : améliorer l'alimentation-nutrition scolaire au Sénégal

Vidéo présentant le projet LEMATEKI : contraction du Wolof « Lekk, Magg, Tekki » (Manger, Grandir, Réussir) – il s'agit d'un programme de lutte contre les carences nutritionnelles touchant les enfants Sénégalais. Ce projet est soutenu par l'ONG sénégalaise Enda Graf Sahel, en partenariat avec La Laiterie du Berger, le Ministère de l’Education du Sénégal, et avec le soutien de danone.communities.
 
Lemateki cherche à résoudre la question de l’alimentation-nutrition à l’école via une double contribution
  • La distribution de produits nutritionnelle-ment fortifiés, hygiénique et locaux
  • Des actions de sensibilisation sur le thème de l'alimentation-nutrition à l'école impact social autour de la question de l’alimentation-nutrition (avoir une alimentation variée et équilibrée, respecter la chaîne du froid ...)
Une étude démontre qu'environ 1/3 des enfants sénégalais souffrent de carences alimentaires (vitamine A, fer, iode, zinc ...). Ce constat n'est pas étonnant en observant les habitudes alimentaires. Majoritairement composée de riz cuisiné en diverses sauces (à la viande, poisson, légumes) la cuisine Sénégalaise est pauvre en fruits et produits laitiers.

La raison à ce manque de diversité alimentaire est surtout d'ordre économique : Les ressources agricoles Sénégalaise étant presque inexistante (à l'exception de l'arachide et fruits et légumes que l'on trouve en Casamance) les prix augmentent continuellement. A Dakar, le prix des bananes est identiques aux prix des Bananes Ivoiriennes importées en France. Seule différence, le salaire moyen Français avoisine les 1200€ alors que le salaire moyen à Dakar est de 75€.

Ainsi de nombreuses grandes entreprises agro-alimentaires (Nestlé, Maggi, Nescafé ...) se sont engouffrées dans cette opportunité marché et proposent des alicaments "industriellement" enrichis en vitamines et micronutriments (bouillon cube, lait en poudre ...). Cependant, jusqu'alors aucune entreprise locale sénégalaise n'avait de solutions à proposer.
 La Laiterie du Berger, entreprise sociale sénégalaise, fabrique et commercialise des produits laitiers collectée auprès des éleveurs peuls de la région de Richard Toll (Nord Sénégal). 
  • Acheter du lait aux éleveur peuls est synonyme de développement économique local et de débouchés pour l'agriculture sénégalaise (+ de demande de lait = + de bête à élever)
  • La Laiterie du Berger cède à prix coutant ces produits aux ONG (Lemateki) et commercialise en vente directe à des tarifs adaptés aux ressources financières de la population sénégalaise (250CFA le 1/2 Litre de yoghourt)
  • Les produits Laiterie du Berger sont naturellement riche en macro et micronutriments & respectent les normes d'hygiènes (produits emballés en sachet individuel)
Social Business Philosophie : Résoudre un problème social par le moyen d'une solution économique !!

jeudi 17 octobre 2013

Tabaski !!

L’Aïd-el-Kébir, ou "Tabaski" en Afrique de l'Ouest Francophone (Sénégal Guinée, Mali, Togo, Côte-Ivoire ...) est la deuxième grande fête religieuse de l'Islam.

La tradition du Tabaski est de sacrifier un mouton en souvenir de Abraham qui a accepté de sacrifier son fils unique lorsque Dieu lui a demandé de prouver sa foi. Fort heureusement au moment  d'abaisser la lame, Dieu aurait envoyé l'ange Gabriel afin de remplacer l'enfant par un mouton. Cette parabole est commune aux trois religions monothéistes (Christianisme, Judaïsme, Islam)

Le Tabaski est également un moment de fête en famille et de partage envers les plus démunis. A ce titre après être saigné dans les règles, le mouton doit être découper en trois parts : la famille, les voisins et les plus démunis.

Invité chez des amis Sénégalais, j'ai eu l'opportunité de découvrir les rites religieux islamiques et vivre cette fête au plus près de la culture locale.

Vêtus de leur habits traditionnels les Sénégalais se retrouvent dans la maison familiale pour prier, sacrifier le mouton et préparer un repas carnée gargantuesque. Si les hommes sont responsables du sacrifice, les femmes sont responsables de l'activité cuisine. Entre la préparation des différentes sauces et la cuisson des différentes morceaux du mouton leur tâche n'est pas une mince affaire.

(1) Traditionnellement les plats servis au Tabaski sont : 
  • En entrée : Grillade de foie de mouton aux oignons
  • En plat de résistance : Pommes de terres frites et Méchoui en ragoût accompagnés d'un sauce oignons 
  • En dessert : Des grillades encore et toujours !!

La Tabaski est aussi l'occasion pour souhaiter les meilleurs voeux à ses proche et se faire pardonner si on a offensé quelqu'un.  Exemple : Balma akh (Pardonne moi) auquel on répond Balnala (toi aussi pardonne moi). La conversation se fini par un Dewenetii (à l'année prochaine)

A la fin de la journée, les enfants du voisinage récoltent les Ndewenel (étrennes) et paradent en tenues traditionnelles. L'occasion de prendre quelques clichés et d'immortaliser les beaux costumes "Macky Sall".

La famille
 
(2) Déroulement de Tabaski
    • La veille de Tabaski tout est purifié : maisons, ustensiles de cuisines et tissus sont consciencieusement lavés. 
    • Au matin, les hommes se donnent rendez-vous à la grande mosquée pour la prière
    • Après le sacrifice de l'imam, les hommes sacrifient l'animal
    • Les femmes s'activent en cuisine : préparation des sauces (oignons, moutarde), préparation du BBQ et des jus locaux (bouye, bissap, diktat)
    • Les femmes mangent sur le pouce entre-elles au fur à mesure des préparations
    • Les hommes mangent et ne s'occupent de rien ! On débat,mange et déguste du bon Thé Ataya
    • Repas et danse jusqu'au bout de la nuit 
 (3) Vidéo du sacrifice (âme sensible s'abstenir)


(4) Photos de la journée


Pauvre Bête

En boubou avec la maman

Sacrifice

No comment.

Dépeçage

Cours de boucherie

Séance boucherie en famille

Cuisine avec les femmes

Beurk!

Tout le nécessaire pour une bonne sauce

Préparation du Dibi

Dibi

Miam

Préparation du foie. 1ère partie à déguster selon la tradition (type de petit-déjeuner)



Préparation de Ataya

Le repas, moment de partage

Bismillah